Les mouvements littéraires de nos auteurs.

Les auteurs que nous avons analysés tout au long de ce blog ont été influencés par certains mouvements littéraires durant leur vie et leur carrière poétique. En voici la description :

  • Le romantisme (Charles Baudelaire) :

Il s’agit d’un mouvement littéraire et artistique d’Europe occidentale qui prend place dans la première moitié du XIXème siècle. Ce mouvement trouve son origine en Grande-Bretagne, en Allemagne (avec notamment Goethe) à la fin du XVIIIème siècle et arrive en Espagne, en Italie et enfin en France après la révolution française. Il a pour but la rupture avec le classicisme et les règles très strictes de ce mouvement. Les nombreuses caractéristiques du romantisme sont : le lyrisme, l’amour, la recherche de l’idéal, la nostalgie, l’harmonie avec la nature, la rêverie. En effet, même si auparavant le romantisme exprimait des valeurs négatives telles que la violence des passions, la révolte et l’angoisse ; le terme tend aujourd’hui vers des valeurs positives telles que la tendresse, l’amour et l’expression des sentiments. Ses idées innovantes et ses nombreux nouveaux thèmes, ses valeurs esthétiques et éthiques se répandront très vite dans tous les domaines (peinture, art, musique). Enfin, le romantisme est caractérisé par le mal du siècle. Il s’agit d’une dépréciation de l’écrivain lui-même, ne trouvant pas sa place dans la société et s’interrogeant sur de nombreux bouleversements, incertitudes. Le poète se sent quelque peu solitaire et se réfugie dans la nature qui lui inspire la liberté et l’aide à la méditation.

(Manon)

  • Le symbolisme (Charles Baudelaire) :

Le symbolisme est un mouvement littéraire artistique qui apparaît en Belgique et en France dans les années 1870. Ce mouvement est né en réaction au Parnasse et au naturalisme. En effet, tandis que les naturalistes décrivent clairement les choses telles qu’elles sont ou représentent les objets tels qu’ils l’imaginent, les symbolistes, eux, ont tendance à déguiser ce qu’ils voient sous des symboles, des métaphores que nous devons nous-mêmes décrypter : ils utilisent la suggestion. En plus de déguiser leur vision des choses sous des éléments imaginatifs, les symbolistes vont s’intéresser au spiritisme et aux sciences occultes. Leurs principaux thèmes sont : le rêve, la nuit, le sommeil, le silence, la mélancolie, la nature… Ce mouvement touche deux domaines principaux : la poésie et le théâtre. En poésie, Baudelaire en a été un précurseur avec son recueil « Les fleurs du Mal » et les premiers recueils de Verlaine insisteront aussi sur la suggestion contre toute représentation réaliste du monde. En conclusion, nous pouvons dire que le symbolisme favorise le mystère et l’inquiétude métaphysique au détriment de la vision réelle des choses.

(Manon)

  • Le Parnasse (Théophile Gautier et Charles Baudelaire):
Théophile Gautier a fréquenté les parnassiens. Ce mouvement littéraire est opposé au mouvement romantique. Ces poètes font de l’art pour l’art. Leur théorie est que tout ce qui est utile, tout ce qui est nécessaire à la survie n’est pas beau ; et tout ce qui est inutile est beau. L’art est inutile donc beau. Plus il y a une difficulté formelle, plus ça peut-être embelli. Leur art est très impersonnel. Ils restent très fidèles à ce qu’ils voient et le retranscrivent dans leur art. Leur vision doit rester objective. Le parnassien doit beaucoup travailler pour faire quelque chose de bien. Les contraintes reviennent (sonnet, ballades…).

(Louise)

  • L'école lyonnaise (Louise Labé):
Louise Labé faisait partie des poètes qui ont fréquenté l’école lyonnaise. Ce groupe de poètes n’a en réalité jamais formé une école comme la Pléiade l’a été. C’est plutôt un groupe d’humanistes qui se sont liés les uns aux autres pour former un groupe de poètes. Maurice Scève fut chef de file de l’école lyonnaise en 1538. Tous les poètes sont, à des degrés différents, des disciples de celui-ci.
Maurice Scève est né en 1500 et à vécu jusqu’en 1562. Il vient d’une riche famille lyonnaise. Il a écrit beaucoup de blasons et a remporté un concours en 1536.
L’école lyonnaise a crée, avant la pléiade, de nouvelles exigences poétiques. Ils ont essayé de concilier une philosophie hermétique et un esprit platonicien.

(Louise)

  • La Pléiade (Ronsard):
La formation de la Pléiade commence de manière très banale: quelques étudiants, passionnés de littérature et de langues antiques sont rassemblés dans le but de poursuivre leurs études. Ils étudient ensemble au collège de Coqueret. Le groupe de jeunes voulant illustrer la poésie humaniste prendra tout d'abord le nom de "Brigade" vers 1549. Le but ultime de la "Brigade" sera de maximiser la diffusion de la culture antique pour que le peuple soit mieux instruit, possède une plus grande culture générale. Par après, le nom se transformera en "Pléiade". Il fera allusion à sept poètes d'Alexandrie qui avaient à l'époque choisis le nom de la constellation (qui possède sept étoiles) pour se désigner. La Pléiade sera constituée vers 1556. Ses principaux auteurs sont Joachim du Bellay et Ronsard. Ce groupe a la volonté d'une certaine rupture avec les poètes médiévaux qui sont leurs prédécesseurs. Ceux-ci n'utilisaient pas la langue française pour exprimer leur art alors que "La Pléiade" dit que l'art doit être exprimé dans la langue du poète qui est le français. Le groupe publiera "Défense et illustration de la langue française" en 1549. Ces écrits auront pour but de mener une longue réflexion : comment peut-on enrichir la langue française? Ils trouveront très vite une solution à cette grande interrogation. Pour eux, il existe plusieurs moyens d'enrichir celle-ci comme notamment créer des néologismes, reprendre des mots et expressions oubliées ou dans le pire des cas, aller emprunter du vocabulaire aux langues mortes ou étrangères. Enfin, la Pléiade se fixera un ultime but: pouvoir atteindre la perfection de leur art comme l'ont atteint les poètes antiques tels que Dante et Petrarque.

(Manon)