- Vous avez dit la femme?
- La femme, source d'inspiration des grands hommes : citation d'Honoré de Balzac.
- Les mouvements littéraires de nos auteurs.
- "Marbre de Paros" de Théophile Gautier.
- "La beauté" de Charles Baudelaire.
- "Parfum exotique" de Charles Baudelaire.
- "Quand vous serez bien vieille" de Ronsard.
- "Claire Vénus, qui erres par les Cieux" de Louise Labé.
- Conclusion.
- Bibliographie.
Table des matières.
Vous avez dit la femme?
Enfin, la société des femmes s’est battue contre ces nombreux stéréotypes. Il existe d’ailleurs une journée de la femme qui a lieu le 8 mars. Cette journée a été mise en place pour rappeler au monde entier que la femme n’est pas encore considérée comme égale à l’homme. Sur ce blog, nous allons aborder la femme dans le thème de la poésie. Nous pourrons observer comment celle-ci est décrite par des poètes masculins ayant vécu à différents siècles. Pour terminer, nous pourrons aussi voir à travers un poème de Louise Labé comment celle-ci percevait le monde à son époque.
(Louise et Manon)
Les mouvements littéraires de nos auteurs.
- Le romantisme (Charles Baudelaire) :
Il s’agit d’un mouvement littéraire et artistique d’Europe occidentale qui prend place dans la première moitié du XIXème siècle. Ce mouvement trouve son origine en Grande-Bretagne, en Allemagne (avec notamment Goethe) à la fin du XVIIIème siècle et arrive en Espagne, en Italie et enfin en France après la révolution française. Il a pour but la rupture avec le classicisme et les règles très strictes de ce mouvement. Les nombreuses caractéristiques du romantisme sont : le lyrisme, l’amour, la recherche de l’idéal, la nostalgie, l’harmonie avec la nature, la rêverie. En effet, même si auparavant le romantisme exprimait des valeurs négatives telles que la violence des passions, la révolte et l’angoisse ; le terme tend aujourd’hui vers des valeurs positives telles que la tendresse, l’amour et l’expression des sentiments. Ses idées innovantes et ses nombreux nouveaux thèmes, ses valeurs esthétiques et éthiques se répandront très vite dans tous les domaines (peinture, art, musique). Enfin, le romantisme est caractérisé par le mal du siècle. Il s’agit d’une dépréciation de l’écrivain lui-même, ne trouvant pas sa place dans la société et s’interrogeant sur de nombreux bouleversements, incertitudes. Le poète se sent quelque peu solitaire et se réfugie dans la nature qui lui inspire la liberté et l’aide à la méditation.
(Manon)
- Le symbolisme (Charles Baudelaire) :
Le symbolisme est un mouvement littéraire artistique qui apparaît en Belgique et en France dans les années 1870. Ce mouvement est né en réaction au Parnasse et au naturalisme. En effet, tandis que les naturalistes décrivent clairement les choses telles qu’elles sont ou représentent les objets tels qu’ils l’imaginent, les symbolistes, eux, ont tendance à déguiser ce qu’ils voient sous des symboles, des métaphores que nous devons nous-mêmes décrypter : ils utilisent la suggestion. En plus de déguiser leur vision des choses sous des éléments imaginatifs, les symbolistes vont s’intéresser au spiritisme et aux sciences occultes. Leurs principaux thèmes sont : le rêve, la nuit, le sommeil, le silence, la mélancolie, la nature… Ce mouvement touche deux domaines principaux : la poésie et le théâtre. En poésie, Baudelaire en a été un précurseur avec son recueil « Les fleurs du Mal » et les premiers recueils de Verlaine insisteront aussi sur la suggestion contre toute représentation réaliste du monde. En conclusion, nous pouvons dire que le symbolisme favorise le mystère et l’inquiétude métaphysique au détriment de la vision réelle des choses.
(Manon)
- Le Parnasse (Théophile Gautier et Charles Baudelaire):
(Louise)
- L'école lyonnaise (Louise Labé):
Maurice Scève est né en 1500 et à vécu jusqu’en 1562. Il vient d’une riche famille lyonnaise. Il a écrit beaucoup de blasons et a remporté un concours en 1536.
L’école lyonnaise a crée, avant la pléiade, de nouvelles exigences poétiques. Ils ont essayé de concilier une philosophie hermétique et un esprit platonicien.
(Louise)
- La Pléiade (Ronsard):
(Manon)
Marbre de Paros.
Un jour, au doux rêveur qui l'aime,
En train de montrer ses trésors,
Elle voulut lire un poème,
Le poème de son beau corps.
D'abord, superbe et triomphante
Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d'infante
Un flot de velours nacarat :
Telle qu'au rebord de sa loge
Elle brille aux Italiens,
Ecoutant passer son éloge
Dans les chants des musiciens.
Ensuite, en sa verve d'artiste,
Laissant tomber l'épais velours,
Dans un nuage de batiste
Elle ébaucha ses fiers contours.
Glissant de l'épaule à la hanche,
La chemise aux plis nonchalants,
Comme une tourterelle blanche
Vint s'abattre sur ses pieds blancs.
Pour Apelle ou pour Cléoméne,
Elle semblait, marbre de chair,
En Vénus Anadyomène
Poser nue au bord de la mer.
De grosses perles de Venise
Roulaient au lieu de gouttes d'eau,
Grains laiteux qu'un rayon irise,
Sur le frais satin de sa peau.
Oh ! quelles ravissantes choses,
Dans sa divine nudité,
Avec les strophes de ses poses,
Chantait cet hymne de beauté !
Comme les flots baisant le sable
Sous la lune aux tremblants rayons,
Sa grâce était intarissable
En molles ondulations.
Mais bientôt, lasse d'art antique,
De Phidias et de Vénus,
Dans une autre stance plastique
Elle groupe ses charmes nus.
Sur un tapis de Cachemire,
C'est la sultane du sérail,
Riant au miroir qui l'admire
Avec un rire de corail ;
La Géorgienne indolente,
Avec son souple narguilhé,
Etalant sa hanche opulente,
Un pied sous l'autre replié.
Et comme l'odalisque d'Ingres,
De ses reins cambrant les rondeurs,
En dépit des vertus malingres,
En dépit des maigres pudeurs !
Paresseuse odalisque, arrière !
Voici le tableau dans son jour,
Le diamant dans sa lumière ;
Voici la beauté dans l'amour !
Sa tête penche et se renverse ;
Haletante, dressant les seins,
Aux bras du rêve qui la berce,
Elle tombe sur ses coussins.
Ses paupières battent des ailes
Sur leurs globes d'argent bruni,
Et l'on voit monter ses prunelles
Dans la nacre de l'infini.
D'un linceul de point d'Angleterre
Que l'on recouvre sa beauté :
L'extase l'a prise à la terre ;
Elle est morte de volupté !
Que les violettes de Parme,
Au lieu des tristes fleurs des morts
Où chaque perle est une larme,
Pleurent en bouquets sur son corps !
Et que mollement on la pose
Sur son lit, tombeau blanc et doux,
Où le poète, à la nuit close,
Ira prier à deux genoux.
Théophile Gautier.
(conception réalisée par Louise)