Claire Vénus, qui erres par les Cieux...


Claire Vénus, qui erres par les Cieux,
entends ma voix qui en plaintes chantera
son long supplice et son oppressant chagrin,
tant que ton visage au haut du Ciel luira.

Mon oeil éveillé s'attendrira bien mieux,
et jettera plus de pleurs en te voyant.
Il baignera de plus de larmes mon lit humide,
s'il voit que tes yeux sont témoins de ses supplices.

Donc les esprits fatigués des humains
désirent le doux repos et le sommeil.
Je supporte ma souffrance tant que le Soleil luit :

Et quand je suis presque toute cassée,
et que, fatiguée, je me suis mise en mon lit,
il me faut crier ma souffrance toute la nuit.

Louise LABÉ.

On ne sait pas vraiment quelle était la conception de la poésie de Louise Labé. Il existe peu d'informations sur celle-ci. Les historiens ont des difficultés à pouvoir faire la différence entre roman et réalité sur sa vie. Elle faisait partie de l'école lyonnaise, il est donc probable que sa vision de la poésie ressemble à celle des autres poètes de l'école lyonnaise. En tant qu'humanistes, ils ont une vision optimiste de la vie et ils la retranscrivent dans leur poésie. Louise Labé fut une grand voix féminine de son époque. Elle a osé, au travers de sa poésie, exprimer la passion du côté féminin.

(conception réalisée par Louise)