Assise auprès du feu, dévidant et filant, (B) = 12 pieds-M
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : (B) =12 pieds-M
"Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle". (A) =12 pieds-F
Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, (A) =12 pieds-F
Déjà sous le labeur à demi sommeillant, (B) =12 pieds-M
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant, (B) =12 pieds-M
Bénissant votre nom de louange immortelle. (A) =12 pieds-F
Je serai sous la terre et fantôme sans os : (C) =12 pieds-M
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos : (C) =12 pieds-M
Vous serez au foyer une vieille accroupie, (D) =12 pieds-F
Regrettant mon amour et votre fier dédain. (E) =12 pieds-M
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : (E) =12 pieds-M
Cueillez dés aujourd'hui les roses de la vie. (D) =12 pieds-F
Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, (A) =12 pieds-F
Déjà sous le labeur à demi sommeillant, (B) =12 pieds-M
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant, (B) =12 pieds-M
Bénissant votre nom de louange immortelle. (A) =12 pieds-F
Je serai sous la terre et fantôme sans os : (C) =12 pieds-M
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos : (C) =12 pieds-M
Vous serez au foyer une vieille accroupie, (D) =12 pieds-F
Regrettant mon amour et votre fier dédain. (E) =12 pieds-M
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : (E) =12 pieds-M
Cueillez dés aujourd'hui les roses de la vie. (D) =12 pieds-F
Ronsard.
Analyse du poème:
Il y a deux quatrains ainsi que deux tercets. Les vers sont tous en alexandrins. Il s'agit donc d'un sonnet: forme assez classique. On peut remarquer des rimes embrassées dans les deux premières strophes tandis que les deux dernières sont constituées de rimes pauvres. D'autre part, il y a des allitérations en f, v et s et des figures de style (en italique).
Il parle d'une femme d'un certain âge. Elle se trouve dans un décor très réaliste : accroupie auprès du feu, dévidant et filant. On peut deviner que la "scène" se passe le soir.
Il parle en "je" mais aussi à la 3ième personne du singulier. Ronsard est très orgueilleux, il se sent supérieur à cette vieille femme. Il dit que le poète peut permettre à la femme d'immortaliser ses louanges. D'après lui, la poésie a le pouvoir d'immortaliser le poète ainsi que ceux qu'il aime. C'est une façon d'échapper à notre vieillesse. Dans ce poème, c'est la poésie qui est mise en avant et non la femme. Il dit à le femme que si elle avait su l'aimer, il aurait éternisé sa beauté et sa jeunesse dans la poésie. C'est une façon de la faire culpabiliser parce que celle-ci ne l'a pas aimé. De plus, le fait que la scène se produise le soir renforce le fait qu'il s'agit de la fin, des derniers moments de la vie de la femme à laquelle il parle.
Il y a une forte évocation de la mort, que la vie n'est pas éternelle et qu'il faut profiter de chaque seconde passée auprès des siens, des personnes qu'on aime. Ronsard évoque pleinement une vision épicuriste.
(Analyse réalisée par Louise)
Lié au groupe de la Pléiade, Ronsard est un fervent amoureux de la littérature antique. Pour lui, l'idéal poétique est d'atteindre un enrichissement de la langue française et un nouvel art poétique. Pour cela, il développera de nouvelles formes comme les Odes grecques (1550), les sonnets issus de la littérature italienne (1552). Le sonnet lui sera inspiré du pétrarquisme qui est un modèle idéal à ses yeux. Enfin, ses poèmes seront dotés d'une part non négligeable d'épicurisme comme dans "Quand vous serez bien vieille" : celui-ci fait ressentir une part de chantage. Il évoque le fait que si la femme qu'il aime ne l'aime pas en retour, celle-ci le regrettera quand elle sera vieille. Il joue avec l'épicurisme pour faire ressentir à celle-ci qu'elle doit profiter de sa jeunesse pour aimer le poète qu'est Ronsard. Enfin, le lyrisme poétique est très présent chez ce poète très célèbre.
(conception réalisée par Manon)
Lié au groupe de la Pléiade, Ronsard est un fervent amoureux de la littérature antique. Pour lui, l'idéal poétique est d'atteindre un enrichissement de la langue française et un nouvel art poétique. Pour cela, il développera de nouvelles formes comme les Odes grecques (1550), les sonnets issus de la littérature italienne (1552). Le sonnet lui sera inspiré du pétrarquisme qui est un modèle idéal à ses yeux. Enfin, ses poèmes seront dotés d'une part non négligeable d'épicurisme comme dans "Quand vous serez bien vieille" : celui-ci fait ressentir une part de chantage. Il évoque le fait que si la femme qu'il aime ne l'aime pas en retour, celle-ci le regrettera quand elle sera vieille. Il joue avec l'épicurisme pour faire ressentir à celle-ci qu'elle doit profiter de sa jeunesse pour aimer le poète qu'est Ronsard. Enfin, le lyrisme poétique est très présent chez ce poète très célèbre.
(conception réalisée par Manon)